Femme avec un sexe excise

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Le temps de la cicatrisation, on enseigne aux initié. Alors, si vous venez nous parler de plaisir... Vous voyez comme je suis sensible! En effet, nous habitions le 18e arrondissement. Pendant la pénétration anale qui est douloureuse très souvent la dilatation anale est là. Exemple: pas de port de minijupe dans notre quartier.

Et comment oui, cette jouissance est possible pour des femmes excisées. Nous avons publié le 6 janvier, journée mondiale de la lutte contre l'excision, un texte analysant pour être plus efficace et amener les pratiques à changer, plutôt qu'à faire que la population concernée se sente aliénée. Dans le sillage de cet article, nous publions le témoignage d'une femme excisée qui ne se reconnaît pas dans le discours médiatique dominant sur le sujet. En classe de quatrième peut être troisième, Mlle F. La découpe «médicale» du sexe féminin attise ma curiosité. Après les cours, retour au bercail. Mes yeux cavalaient de mon sexe à celui parfaitement dessiné de la dame du livre. Oui, il me manquait quelque chose: le bouchon du clitoris et une petite lèvre!!!! Réaction seconde: «Pourquoi avoir coupé une petite lèvre et pas les deux? Je n'éprouvais alors ni colère ni rancune à l'égard de mes parents, ni rejet de notre culture. Mes parents ont perpétué un acte, certes que je réprouve. Les «verrouilleurs» m'ont fait mal à la tête! Une fille excisée ne peut pas éprouver de plaisir sensuel! Suis-je condamnée à porter ce stigmate de la fille excisée le reste de mon existence? La sage femme, brune, la trentaine me balance cet «uppercut»: «Vous avez été excisée Madame! Alors, je vous ai fait! Sans mon consentement, sans me prévenir!!! Nous souhaitons avoir des informations sur l'excision et sur la «réparation». Elles nous questionnent sur nos origines culturelles et sociales, notre lieu d'habitation. Ainsi l'une des militantes a pu déterminer pour une de mes amies, le nom de son exciseuse. Celle-ci pratiquait dans les années 80 en Seine Saint Denis. L'interrogatoire prit une tournure bizarre lorsque elles se mirent à stigmatiser nos parents. Elles nous encourageaient à exprimer du dénigrement, plus de la culpabilisation de nos parents. Nous fîmes tout le contraire. Puis, agacées, elles nous stigmatisèrent sur les types de relations que nous étions supposées entretenir avec les garçons dans les quartiers. Nous étions juste perplexes mais nous les virgulions: «Oui, oui dans nos quartiers nous nous laissons intimider par les garçons. Et cela à tel point que nous vivons notre féminité ailleurs. Exemple: pas de port de minijupe dans notre quartier. À côté, une porte est entrouverte. J'y jette un coup d'œil. Une jeune femme châtain clair m'invite alors à entrer. Je lui pose alors des questions sur son activité. Elle présente son association. Spontanément, j'aborde mon excision et le fait que je peux jouir; je lui exprime le souhait de partager mon expérience avec les filles de son association. «Votre discours sur le plaisir peut affaiblir notre combat sur le terrain. Nous avons déjà du mal être audibles auprès des écoles et d'autres institutions. Alors, si vous venez nous parler de plaisir... » Hum, message reçu, gars! A la fin du repas, il me raccompagne en bas de chez moi. Le «gnafou-gnafou» attend mon autorisation pour monter. Pour contrôler mon désir? J'ai été éduquée dans une culture patriarcale, dans laquelle les femmes sont conditionnées dès le plus jeune âge pour accepter les codes de la domination masculine, dans une culture aussi où la respectabilité d'une femme se mesure à sa capacité à intérioriser ses souffrances. Et j'ai connu la jouissance en femme excisée. Cette dernière avait été pratiquée en France, peut-être à Paris. En effet, nous habitions le 18e arrondissement. Et les exciseuses opéraient par secteur. Elle me répondit «Vous étiez petites, je sais pas. Et mon père me paraissait être un acteur effacé et silencieux. Pourquoi nous avaient-ils excisées? Ainsi, dans la cosmogonie Bambara, les hommes naissent avec leur part de féminité et les femmes naissent avec leur part de masculinité. Pour cela, à travers des rites initiatiques qui ont lieu en retrait des villages, dans la forêt, les hommes sont circoncis, les femmes excisées séparément. Les anciens coupent les prépuces des hommes pour ensuite les enterrer sous les arbres. Le temps de la cicatrisation, on enseigne aux initié. Passés la cicatrisation, les initié. » Ainsi, la transmission se faisait par observation et mimétisme. Les mamans excisaient par tradition. Par ailleurs, pour moi, longtemps, les bangalas circoncis étaient la norme. Ainsi, notre dernière petite sœur fut épargnée. My story, mes «djarabi» A 19 ans, je tombai en amour pour la première fois. A 25 ans après la naissance de ma fille, je songeai à me faire «réparer». Ce chirurgien avait mis au point une chirurgie réparatrice pour reconstruire les clitoris mutilés. Elles optèrent pour la prudence et la plupart estimaient ne pas en avoir besoin. Aux deux ans de ma fille, je quittai son père après à peine un an de vie commune. Je n'aurais pas été une assez bonne épouse d'après lui. A la suite d'une dispute sur la rédaction de mon mémoire de maîtrise, «Mister Vénère» eut la brillante idée de me boxer pour me «recadrer». Il enterrait ainsi notre histoire une belle nuit de juin. Mais, comme ce drôle aimait à le souligner, il n'avait peur que de la justice de Dieu et non de la justice des hommes. Un mois plus tard, le docteur Foldès m'opérait. Ma convalescence sera longue et douloureuse. La peau semblait mettre une éternité à se reconstituer et recouvrir le reste de mon clitoris enfoui que le docteur avait été cherché. Un week-end, mon ex-conjoint vient chercher sa fille. Je l'invite alors dans ma chambre, en aparté. D'un geste vengeur, je baisse ma culotte. Déstabilisé, il esquisse un sourire nerveux. Je jubilais comme une gamine. Il me demanda la permission de regarder de plus près. Il se pencha, se redressa puis il se racla la gorge. On vient de se séparer. Tu ne penses pas qu'il est un peu trop tôt pour voir quelqu'un? T'as pensé à la petite? » Je sortis toutes mes dents pour dire «Nan! » Sans un mot, il quitta la pièce. Je me sentais bien! Mes sensations revinrent petit à petit Déterminée à profiter de mon nouveau corps de femme, je renouais avec un des mes ex-amants, mon Saïdoun. On se fréquentait quand j'avais 21 ans. Nous étions restés en bons termes. Peut- être me sentais-je rassurée avec lui car il connaissait un peu mon corps. Nous nous sommes revus pendant ma convalescence. Nos rapports étaient donc douloureux. Mes sensations revinrent petit à petit. Il m'aura fallu environ deux ans pour me sentir «normale». Puis mes désaccords avec mon amant émoussèrent ma libido. Plus tard, je rencontrai le crapaud «qui éveilla complètement ma sensualité». Cette fois, mon amoureux n'était ni noir ni issu de ma communauté. Nous étions en symbiose. De clitoridienne avant mon opération, je me découvrai davantage vaginale, après. J'avais la sensation avec Crapaud de maîtriser mon organe et mes orgasmes étaient multiples. Je devenais plus sensible. Un jour me disais-je, je partagerai mon expérience avec des filles «réparées» pour le vérifier... En tout cas, oui: fille excisée peut avoir plaisir! Même avant la reconstruction. Injuriez les silences imposés à vos sexes par les lames de rasoir. Jouissez, car il est possible d'atteindre l'orgasme même après l'ablation du clitoris n'en déplaise à mes censeurs. Censeurs qui n'ont jamais entendu de chattes gémir de plaisir.

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